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  • Photo du rédacteurRage Girl

L'animal de compagnie ou l'enfant, dilemme cornélien

Dernière mise à jour : 24 janv. 2021

Rage Girl, mère indigne, j'assume ce post, et ça me fait marrer.

Tout le monde n'a pas envie d'évoluer avec une grande smala, et c'est mon cas. J'ai mis du temps à choisir entre l'animal de compagnie et l'enfant, et vous êtes sûrement nombreux à vous poser la question en secret. Bien sûr, je ne parle pas de petits animaux, cobayes en tous genres, coincés en cage, privés de toute liberté. Ce n'est pas une vie. J'ai grandi avec des chiens et des chats, et à l'âge adulte, j'ai déclaré : « Pas d'animaux à la maison, faut s'en occuper, ça fait chier ». Dix ans plus tard, j'ai dit à mon mec : « J'aimerais bien avoir un chien », il a répondu : « Le bébé d'abord ». OK, on a fait un bébé (on aurait pu adopter mais c'était plus long), après je n'avais plus du tout envie d'avoir un chien. Je vous vois déjà vous offusquer de cette comparaison entre un petit être humain attendrissant et une bestiole. Mais, les deux représentent une énorme responsabilité dont on ne peut se défaire si facilement, alors il faut bien réfléchir aux avantages et inconvénients. C'est parti !

Dans les deux cas, il faut les nourrir au quotidien, veiller à leur santé et à leur équilibre émotionnel. Pour la bouffe, tout dépend de la taille de l'animal. L'appétit d'un bichon ou d'un dogue allemand fait une sacré différence dans le porte-monnaie. Quant à l'enfant, c'est un budget progressif : à trois ans, tu peux lui donner tes croûtes de pizza, ça lui fait un repas, mais plus ça grandit et plus ça bouffe ; le Pokémon évolue, et à l'adolescence, il ravage ton frigo et tes placards.

En ce qui concerne la santé, il faut vacciner et pucer ton animal. Or, le vétérinaire coûte une blinde. C'est souvent la tannée pour faire rentrer ton chat hystérique dans son panier de transport (si tu arrives à le choper). Quand il est malade, généralement il chie, dégueule partout, et n'est pas toujours réceptif aux visites chez le véto.

J'ai la chance d'avoir un enfant propre et en bonne santé, qui n'a fait un remake de l'exorciste qu'une ou deux fois. Tant mieux, car le nettoyage de sa ville Lego et tous ses bouquins, on s'en souvient encore. En revanche quand les microbes attaquent, il te pourrit la vie. Il faut que tu sois toujours à ses côtés quand il meurt d'une gastro, dans les toilettes, dans son lit, car si tu ne le fais pas, il hurle ton nom en permanence et supplie d'appeler les hôpitaux. Rien dans l'excès. Vu que son père a l'empathie d'un parpaing face à la maladie, généralement c'est moi qui m'y colle. La chance !

L'équilibre émotionnel d'un animal, oui, c'est important d'y veiller. Si on ne s'en occupe pas, si on part en vacances sans lui, ou s'il perd son compagnon de galère, Médor ou Pompon déprime, ne mange plus, perd toute motivation, il souffre. Il faut donc lui porter de l'attention, lui faire des câlins, le sortir au parc si c'est un chien, lui laisser des libertés si c'est un chat. Généralement, il sait rendre toute l'affection qu'on lui porte, et c'est très agréable. L'enfant, lui, n'a pas la même reconnaissance, il faut mettre son égo de côté. Déjà, il est bipolaire. Il joue, saute, court, rit, et d'un coup, une crise de larmes pouvant durer d'une minute à plusieurs heures, pour une perte de frisbee, ou un Lego oublié dans le métro. Il peut aussi te crier dessus, et te reprocher tous ses terribles malheurs, comme le refus d'un bonbon ou l'achat d'un jouet pourri en plastique. Il saura te faire d'énormes câlins quand il voudra quelque chose, et t'ignorer totalement s'il n'a pas besoin de toi (le chat aussi, cela dit).

Éduquer l'animal ou l'enfant est indispensable. Perso, je trouve plus intéressante l'éducation de l'enfant, beaucoup plus variée dans les sujets, la transmission, la communication. Le mien est très drôle, intelligent, avec une imagination débordante. Je dis ça en toute objectivité maternelle. Non, parce que je n'ai pas l'air comme ça, mais j'adore mon gamin. Il me fait rire, et me sort de toute la noirceur du contexte sociétal. Heureusement qu'il est dans ma vie, sinon je serais un vieux pruneau aigri et ratatiné.

L'animal aboie ou miaule, mais question conversation, c'est assez limité. L'enfant, lui, est synonyme de pollution sonore permanente. Il s'exprime sans retenue et peut attaquer le système nerveux. Mais quand on n'entend plus rien... C'est suspect.

On pourrait aussi penser qu'un animal est chiant, car il perd ses poils et chope des puces, mais c'est kif-kif avec l'enfant qui étale son merdier partout dans la maison, et collectionne les poux. Enfin avoir un moujingue, c'est nourrir des inquiétudes jusqu'à la fin de tes jours, t'as signé à perpète (si tout se passe bien). Mais l'animal est amené à mourir naturellement au bout de 10 à 15 ans, et c'est une déchirure, surtout si tu l'aimes profondément.

Dernièrement, mon fils a demandé à avoir un chat. Le plus grand rêve de sa vie, soi-disant. On a fait le test de garder le chat de Supa Witch pendant 1 mois. La blague ! Il a découvert la pâtée qui pue le matin, le caca dans la litière qui attaque le nez, les poils partout, etc. Il a aussi cru que le chat serait son meilleur ami. Grosse erreur. Ça marche un peu mieux avec un chien, c'est plus fidèle.

Voilà pour ce post irrévérencieux qui est loin d'être exhaustif, mais les grandes lignes sont là. Bien sûr, je ne regrette pas mon choix (il est subjectif), et vous laisse faire le vôtre.


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